Le ministre de la Sécurité et son collègue des Transports ont rendu public ce mardi 21 février 2023 le bilan sécuritaire du 2e semestre de l’année 2022 en présence du directeur général de la Gendarmerie nationale, du directeur général de la Police nationale ainsi que des responsables des organisations syndicales des conducteurs.
Le bilan du 2e semestre de l’année 2022 est alarmant et suscite l’inquiétude de nombreux observateurs. Malgré les mesures prises par les autorités compétentes, les chiffres ont connu une augmentation. L’année 2021 avait été moins dramatique que l’année 2022. En outre, les motos sont les engins les plus impliqués dans les accidents.
Selon les statistiques, les deux-roues (motos) sont plus impliquées dans les accidents. 71,93 % des accidents ont été enregistrés avec des motos, tandis qu’au niveau des tricycles on note 5, 09%, le train 0,03% et le vélo 0,77%.
Sur les 3 689 accidents enregistrés au cours du 2e semestre de l’année 2022, on a enregistré 336 morts et 5 055 blessés. Le tableau montre ainsi un taux de mortalité du 2e semestre de l’année de 3,95 pour 100 000 habitants.
Comparant les années 2021 et 2022, les responsables ont montré que l’année 2022, malgré les mesures prises, était plus dangereuse. En 2021, 7 392 accidents ont été enregistrés, alors qu’en 2022, on en note 7 507, soit une augmentation de 115 cas. En ce qui concerne les morts de l’année 2021, on en a enregistré 680, tandis que l’année 2022 enregistre 683, soit une augmentation de 3 morts. En ce qui concerne les blessés, on a constaté une augmentation de 543 cas de blessés en 2022. Ces chiffres démontrent que les conducteurs ne respectent pas le code de la route, selon les responsables des forces de l’ordre et de sécurité.
Car, selon eux, même si, au cours de l’année 2022, les forces de l’ordre et de sécurité ont pu mettre en fourrière 410 taxis pour des plaques non conformes, ainsi que ceux qui violent les feux tricolores et autres règles de circulation, il faut dire que la balle reste toujours dans le camp des usagers, qui doivent changer de comportement.
Pour le directeur général de la Gendarmerie, Amana Kodjo, le bilan montre largement que les forces de sécurité font un travail énorme, mais qu’elles ne peuvent pas être partout. « Mais la conscience doit nous guider à changer de comportement », at-il indiqué.
Soutenant son collègue, le directeur général de la Police nationale, Okpawoul Yaovi, indique que ce bilan apporte la preuve que les gens ne respectent pas le code de la route.
« Nous avons des éléments qui nous permettent de constater que les gens ne respectent pas le code de la route« , a-t-il souligné.
En raison des chiffres alarmants, le ministre des Transports, Affoh-Dedji Atcha, a exhorté les forces de sécurité à redoubler d’efforts et les a félicités pour les efforts fournis tout au long de l’année. Le ministre a demandé aux conducteurs, en particulier à ceux de taxi-motos, de faire preuve de plus de vigilance afin que la sécurité pour tous soit assurée.
Il convient de rappeler que des mesures ont été prises pour réduire les accidents et lutter contre la criminalité, notamment le renforcement de la sécurité préventive et la lutte contre la criminalité, ainsi que la multiplication des points de contrôle anti-braquage.