Le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, a annoncé la fermeture imminente des frontières terrestres et maritimes du Gabon. Cette mesure exceptionnelle, en vigueur du vendredi 25 à minuit au samedi 26 à minuit, coïncide avec les élections générales prévues pour le 26 août 2023. La décision du gouvernement vise à maintenir la stabilité et la paix dans le pays dans un contexte politique tendu.
Décryptons les détails de cette annonce cruciale.
Contexte délicat des élections générales
Les élections générales du Gabon sont attendues avec impatience par les 846 000 électeurs appelés à participer aux scrutins présidentiels, législatif et local. Cependant, le climat politique et social du pays a suscité des inquiétudes quant à la sécurité et à la stabilité de ces élections cruciales.
Le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, a qualifié la situation actuelle de « climat délétère » et a exprimé ses préoccupations quant à ses implications potentielles pour la tranquillité du pays. Dans une allocution marquée par un ton d’avertissement et de fermeté, il a appelé les responsables politiques à agir avec retenue et à préserver le calme.
Préparatifs pour les élections
Dans un effort pour garantir le bon déroulement des élections générales et maintenir l’ordre public, le ministre Matha a annoncé la fermeture des frontières terrestres et maritimes pendant une période de 24 heures, du vendredi soir au samedi soir. Cette mesure vise à éviter toute perturbation potentielle et à assurer la sécurité des citoyens ainsi que l’intégrité du processus électoral.
De plus, le ministre a également déclaré la fermeture des débits de boissons le vendredi soir à partir de 22h jusqu’au samedi minuit. Cette décision vise à décourager tout rassemblement ou comportement perturbateur pendant cette période cruciale.
Opinion de l’opposition
Cependant, cette décision n’a pas été sans controverse. Une partie de l’opposition critique le gouvernement, estimant que cette fermeture des frontières est une tentative de détourner l’attention de ses propres responsabilités. Alexandra Panga, porte-parole d’Alternances 2023, souligne que les tensions actuelles sont davantage dues aux actions du gouvernement qu’à la classe politique.
Elle exprime des inquiétudes quant aux menaces perçues envers l’ordre public et met en garde contre toute répression potentielle en réponse à d’éventuelles manifestations. Elle insiste sur le fait que l’opposition aspire à un processus d’alternance pacifique, sans recours à la violence.
Dans un contexte où la sécurité, la stabilité et l’intégrité des élections sont en jeu, le Gabon se prépare à des élections générales critiques, surveillées de près par les citoyens et la communauté internationale.