Sam Altman, la figure emblématique derrière le succès phénoménal de ChatGPT, se retrouve subitement évincé de son poste de P.-D.G., laissant perplexe la Silicon Valley. Comment cet homme charismatique, architecte du triomphe d’OpenAI, a-t-il pu être écarté de la scène aussi abruptement ? Plongeons dans les méandres de ce « Game of Thrones » rocambolesque.
Le conseil d’administration d’OpenAI, composé de six membres, a été au cœur de cette saga :
1. Sam Altman.
2. Greg Brockman, son compère.
3. Ilya Sutskever, l’informaticien intransigeant.
4. Trois autres individus, dont Adam d’Angelo, fondateur de Quora.
Le putsch orchestré par Sutskever a été habile, obtenant le soutien de trois autres membres pour renverser Altman.
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Une dissension philosophique cruciale
Le cœur de la discorde réside dans la vision de l’avenir d’OpenAI et de l’intelligence artificielle (IA). Initialement guidé par une mission humanitaire, OpenAI sous Altman a pris une trajectoire plus commerciale, attirant d’importants investisseurs tels que Microsoft. La divergence entre la vision idéaliste de Sutskever et l’approche business d’Altman a cristallisé la querelle.
Le lancement fulgurant de ChatGPT a propulsé OpenAI au rang de géant de l’IA, atteignant une valorisation de 90 milliards de dollars. Alors qu’Altman et Brockman aspiraient à rivaliser avec Google, Sutskever est resté fidèle à une approche plus idéaliste. Convaincre trois membres du conseil a suffi à Sutskever pour renverser la situation.
Microsoft, premier investisseur, a été pris au dépourvu, apprenant le licenciement d’Altman une minute avant l’annonce officielle. Satya Nadella, président de Microsoft, a tenté de réintégrer Altman, mais ce dernier exigeait le départ de Sutskever et de ses soutiens. Le résultat : Altman et Brockman ont quitté OpenAI.
Microsoft a saisi l’opportunité en embauchant Altman et Brockman, assurant sa victoire dans cette intrigue. Les déçus d’OpenAI sont les bienvenus. Microsoft, le grand gagnant, sauve ainsi ChatGPT in extremis.