Le 8 novembre 2023 marquait le début du procès tant attendu à Karabük, dans le nord de la Turquie, concernant le meurtre de Jeannah « Dina » Danys Dinabongho Ibouanga, une étudiante gabonaise de 17 ans. L’accusé, un homme de 55 ans, est confronté à des accusations de meurtre après que le corps de Dina ait été retrouvé dans une rivière en mars. Les images de vidéosurveillance poignantes montrent Dina sauter de son véhicule, franchir un grillage, et finalement se retrouver dans la rivière.
Pourtant, malgré ces éléments, de nombreuses questions demeurent sans réponses, alimentant le désir de justice de la famille de Dina ainsi que celui des associations féministes turques. La famille affirme que Dina avait été victime de messages à caractère sexuel et avait signalé le harcèlement ainsi que les comportements racistes aux autorités.
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La mère de Dina déplore le manque de profondeur dans le procès, soulignant l’absence de poursuites à l’encontre des agents des PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones) accusés de harcèlement. Les avocates du groupe « Les féministes pour Dina » relèvent également des lacunes dans l’enquête, demandant des éclaircissements sur les circonstances entourant la fuite de Dina et son tragique décès.
Les avocates mettent en lumière le caractère troublant de l’endroit où le corps de Dina a été retrouvé, indiquant que cet environnement ne concorde pas avec l’hypothèse d’une chute accidentelle dans la rivière. Selon elles, ce procès revêt une importance politique cruciale en mettant en évidence les violences liées au patriarcat et à la xénophobie.
Le principal suspect reste en détention, tandis que le ministère turc de la Famille s’est constitué partie civile dans cette affaire bouleversante. La prochaine audience est prévue pour le 24 janvier 2024, moment crucial où la quête de justice pour Dina pourrait finalement trouver des réponses.
