Au cœur du village de Welingara, également connu sous le nom de Wuro Ferro en langue peule, s’est déroulée une tragédie sans précédent. Vingt-cinq hommes et jeunes garçons, tous membres de la communauté peule, ont été impitoyablement exécutés par l’armée malienne et ses alliés du groupe Wagner.
Les victimes ont été appréhendées au petit matin, puis emmenées à deux kilomètres du village, où leurs corps ont été retrouvés entassés, témoignant de l’horreur de leur exécution. Certains présentaient des signes de torture, les yeux bandés, criblés de balles ou égorgés, tandis que d’autres étaient en grande partie calcinés.
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Des accusations de ciblage ethnique
Cette brutale opération a soulevé des accusations de « ciblage ethnique » de la part de diverses sources communautaires. De plus, une vingtaine d’autres personnes ont été arrêtées au cours du mois de décembre, laissant leurs proches dans l’angoisse quant à leur sort, sans recevoir aucune nouvelle de leur part.
Face à ces accusations et à cette tragédie, l’armée malienne est restée silencieuse, refusant de commenter cette opération ou de répondre aux sollicitations des médias. Cette descente brutale survient après une série d’attaques contre le camp militaire de Mourdiah, perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à al-Qaïda.
La population locale a vivement condamné ces actions militaires et exécutions sommaires, les considérant comme des représailles injustes visant des civils sans armes, au lieu de protéger la population.

