Le Togo obtient un nouveau soutien financier du Fonds monétaire international (FMI). L’institution de Bretton Woods a approuvé, ce lundi, la deuxième revue de l’accord de Facilité élargie de crédit (FEC), permettant un décaissement immédiat de 60,5 millions de dollars pour appuyer le budget de l’État.
Ce décaissement s’inscrit dans un programme plus large de 403,4 millions de dollars, conclu à des conditions concessionnelles, visant à aider le pays à surmonter les conséquences des crises successives, notamment la pandémie de COVID-19 et les tensions sur les prix mondiaux de l’énergie et des produits alimentaires.
Le FMI salue les efforts du gouvernement togolais pour mobiliser les recettes intérieures, malgré un contexte sécuritaire complexe, notamment dans le nord du pays. Les recettes non fiscales ont même dépassé les prévisions. Toutefois, la consolidation budgétaire avance plus lentement que prévu, alourdie par des dépenses non anticipées, ce qui accroît la pression sur la dette publique.
Le FMI encourage les réformes
La croissance économique du Togo reste solide, estimée à 5,3 % en 2024 et attendue à 5,2 % en 2025, avec une perspective de stabilisation à 5,5 % dans les années suivantes. Côté inflation, les signaux sont positifs : l’indice est retombé à 2,6 % en avril 2025, avec une inflation sous-jacente à seulement 1,3 %, portée par la baisse des prix alimentaires.
Le FMI a accordé une flexibilité temporaire sur la trajectoire du déficit budgétaire et repoussé d’un an l’objectif de réduction de la dette publique à moins de 55 % du PIB, désormais fixé à 2027.
L’institution appelle désormais Lomé à intensifier ses réformes : élargir l’assiette fiscale, mieux cibler les subventions, renforcer les services publics (eau, électricité), et assurer la viabilité du secteur bancaire. Enfin, le Fonds insiste sur la nécessité d’avancer sur la gouvernance, en publiant rapidement le diagnostic attendu et en alignant les règles de déclaration de patrimoine des agents publics sur les standards internationaux.

