Qui sont les Kulunas ?
Les Kulunas représentent des groupes de jeunes délinquants qui ont vu le jour en République Démocratique du Congo (RDC), surtout à Kinshasa, la capitale. Ces groupes sont principalement constitués de jeunes hommes âgés de 13 à 35 ans, souvent issus de milieux socio-économiques précaires. Parmi leurs activités illégales, on trouve des vols à main armée, des agressions à l’aide de machettes (leur arme favorite), des extorsions dans les marchés et les quartiers populaires, ainsi que des meurtres. Les Kulunas opèrent selon une structure hiérarchique, et leurs membres affichent fréquemment des signes d’appartenance, tels que des tatouages ou des surnoms distinctifs. Leur présence constitue une source importante d’insécurité à Kinshasa, rendant la vie quotidienne des habitants difficile, qui vivent dans la peur permanente des attaques.
Comme le montre le témoignage de ce jeune homme ayant tenté d’aider une femme agressée par ces criminels. Aujourd’hui, il se retrouve mutilé, ayant perdu sa main droite.
Triste réalité |
Ce frère a vu les Kuluna voler le sac d’une femme à Kinshasa. Il a eu le courage d’intervenir pour l’aider, mais il ne s’est pas rendu compte qu’il y avait 7 Kuluna. D’autres Kuluna sont arrivés et ont crié : ‘Coupez-le, coupez-le !’ L’un d’eux, condamné à… pic.twitter.com/wWra7sg0io — Jeunes Patriotes Congolais (@JPCongolais) January 15, 2025
En ce moment, la République Démocratique du Congo traverse une période particulièrement difficile en raison de l’insécurité engendrée par ces gangs urbains et la présence de groupes armés dans certaines zones du pays. Le phénomène des Kulunas s’est transformé en un véritable fléau social, impactant de manière significative la vie quotidienne des résidents de Kinshasa.
Causes
L’essor du phénomène des Kulunas peut être attribué à plusieurs facteurs :
- La pauvreté : Une grande partie des jeunes impliqués dans ces gangs provient de milieux défavorisés, où les possibilités économiques et éducatives sont limitées.
- Le manque d’éducation : De nombreux jeunes quittent l’école prématurément, ce qui les laisse sans perspectives d’avenir et les rend vulnérables aux influences néfastes.
- L’absence de politiques publiques efficaces : L’État manque souvent de ressources ou de volonté politique pour instaurer des programmes de prévention et de réinsertion sociale.
- L’influence d’une culture de la violence : La banalisation de la violence dans certains quartiers favorise le recrutement et les comportements des Kulunas.
Mesures prises par le gouvernement
Le gouvernement congolais s’efforce de protéger la population et de démanteler les gangs, sous la direction de son ministre de la Justice, Constant Mutamba. Ce jeune ministre, très déterminé, privilégie une approche répressive à l’égard de ce phénomène, allant jusqu’à annoncer que les membres des Kulunas seront désormais passibles de la peine de mort. Cette décision suscite des critiques au sein de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l’homme. Cependant, le gouvernement défend sa position en affirmant que cela pourrait dissuader les jeunes en leur faisant comprendre que s’ils choisissent cette voie, ils risquent de rencontrer leur créateur prématurément.
Voici les principaux mesures prises par le gouvernement congolais, bien qu’elles soient souvent jugées insuffisantes par la population :
- Opérations policières ciblées: Le gouvernement congolais a intensifié les patrouilles policières et organisé des arrestations ciblées dans des quartiers réputés pour abriter des Kulunas. Toutefois, ces actions sont parfois critiquées pour leur inefficacité ou leur brutalité.
- Renforcement des capacités des forces de sécurité : Des efforts sont déployés pour mieux équiper les forces de l’ordre afin de faire face à cette menace.
- Campagnes de sensibilisation : Des initiatives sont organisées pour informer les jeunes des dangers liés au banditisme et promouvoir des alternatives constructives.
- Programmes de réinsertion : Plusieurs initiatives ont été lancées pour offrir une nouvelle chance aux anciens membres des Kulunas en leur proposant des formations professionnelles.
Image: https://scooprdc.net

