Une conférence de presse s’est tenue ce mercredi 9 juillet à Lomé, réunissant quatre ministres du gouvernement togolais pour faire le point sur les récents événements sociopolitiques ayant agité le pays. Étaient présents : Isac Tsiakpé (Enseignement technique), Awaté Hodabalo (Administration territoriale), Calixte Madjoulba (Sécurité) et Pacôme Adjourouvi (Droits de l’homme).
Au cœur de cette rencontre avec les médias : les manifestations survenues les 6, 26, 27 et 28 juin dernier. Le gouvernement les qualifie de crise « artificielle », alimentée selon lui par des incitations extérieures, principalement issues de la diaspora.
Des troubles imputés à la manipulation numérique
Les autorités pointent du doigt certains influenceurs et blogueurs vivant hors du pays, accusés d’avoir diffusé en ligne des messages jugés incendiaires, appelant à la révolte et à des actes de violence. Pour le gouvernement, ces comportements relèvent de ce qu’il qualifie de « terrorisme communicationnel ».
« Lorsqu’on incite les citoyens à la violence, il ne s’agit plus d’un simple débat d’idées. C’est du terrorisme », a martelé le ministre Awaté Hodabalo. Son collègue, Isac Tsiakpé, a pour sa part déploré la tentative de déplacer le dialogue politique dans la rue : « Quand on choisit la rue au lieu du débat démocratique, ce n’est plus de la politique, c’est de la déstabilisation », a-t-il déclaré.
Mise en garde face aux prochaines mobilisations
Alors que de nouveaux appels à manifester sont annoncés pour les 16 et 17 juillet, les autorités préviennent : toute mobilisation non autorisée sera considérée comme une menace à l’ordre public. Le gouvernement appelle la population à la retenue et à préserver les acquis sociaux et économiques.
« Nous savons que des défis existent, comme dans tout pays. Mais cela ne justifie en rien de semer le chaos. Ce que nous avons bâti doit être protégé », a souligné le ministre de la Sécurité, Calixte Madjoulba. Il a salué le comportement des forces de l’ordre lors des précédentes manifestations, les qualifiant de « professionnelles et mesurées ».
Enfin, les instigateurs de ces mouvements de protestation, selon les autorités, sont désormais dans le viseur de la justice togolaise. Un mandat d’arrêt international serait en cours contre certains d’entre eux.








