1
2
3
4
5
6
previous arrow
next arrow
mob_1
mob_2
mob_3
mob_4
mob_5
mob_6
previous arrow
next arrow
ALERTES INFOS

Assurance maladie universelle Togo : ce qui dérange la LTC

Jusque-là réservée aux fonctionnaires et à quelques corps constitués, l’assurance maladie est étendue à toute la population togolaise dès le début de cette 2024. Ce qui « consacre la politique de cohésion nationale, d’harmonie sociale, de promotion et de développement du capital humain du chef de l’Etat ».

Cependant les dispositions de cette assurance maladie universelle (AMU) suscitent des inquiétudes chez les employés et leurs employeurs qui sont les principaux contributeurs. C’est pourquoi la Ligue Togolaise des Consommateurs (LTC) a dans sa déclaration de ce mercredi 28 février 2024 a tenté d’attirer l’attention du gouvernement et du président de la république sur les points qui dérangent dans la mise en place de cette AMU.

Voici la liste des dispositions de l’AMU qui n’arrangent pas les consommateurs togolais selon la LTC :

  1. Le caractère obligatoire de l’assurance maladie : en effet, dans une démocratie, ce type d’assurance devrait être libre et non contraignante. La conséquence est d’augmenter les charges sociales des entreprises et aussi les charges des revenus les plus modestes qui sont déjà dans l’incapacité d’honorer les factures dont la liste ne fait que s’allonger. Qui plus est, il y a des employés qui disposent déjà d’une autre assurance déjà souscrite par leurs employeurs.
  2. Le taux élevé des cotisations : ce qui démontre que le gouvernement ne prend pas en compte la cherté de la vie qui est devenue pour chaque togolais de la grande majorité (en face de la petite minorité), un chemin de croix dont la fin n’est pas proche. En quoi l’accès équitable et abordable aux soins de santé pour tous les citoyens quel que soit son statut social est-il garanti ?
  3. L’opacité de cette assurance : pour le moment, difficile de cerner les contours de cette AMU, les traitements et médicaments couverts par l’AMU.

Les conséquences de ces mesures peuvent être :

  • Menace sur la sécurité économique des travailleurs et la stabilité des emplois. Alors qu’aucun pays ne peut se développer sans le travail. Les mesures incitatives de création des emplois devraient plutôt être adoptées face à la pression qui s’exerce sur le marché de l’emploi qui ne cesse d’enregistrer de nouveaux demandeurs d’emplois.
  • une pression financière supplémentaire et insoutenable sur les employés et employeurs du secteur privé.
  • possibilité réelle de licenciements en raison des charges financières supplémentaires dues à l’AMU. En effet, face à la pression fiscale à laquelle sont soumises toutes les entreprises, il est difficile d’envisager un monde meilleur avec les charges sociales qui s’accroissent pour ces entrepreneurs qui dans cette crise tirent le diable par la queue.

La LTC rappelle que « l’accès aux soins est un droit fondamental et nous soutenons les efforts visant à sa réalisation. Cependant, il est crucial de veiller à ce que les dispositions mises en place pour sa réalisation ne pénalisent aucun acteur du monde du travail au point que leur emploi ainsi que leur bien-être économique ne soient compromis ».

Pour terminer, la LTC lance un appel aux « autorités compétentes, les décideurs politiques et les parties prenantes impliquées dans la mise en place de l’AMU à prendre en considération les préoccupations légitimes des employés du secteur privé en trouvant des solutions garantissant une assurance maladie abordable à tous, tout en protégeant aussi bien les emplois que les acquis salariales ».

Partager sur :