Le paysage mondial de la lutte contre la pandémie de Covid-19 connaît un nouveau rebondissement avec l’émergence du variant Eris en Afrique du Sud. Cette souche, baptisée Eris ou E.G.5.1, suscite des inquiétudes dans le pays ainsi qu’à l’échelle internationale.
Le variant Eris n’a pas tardé à se propager dans différentes nations, dont le Royaume-Uni, la Chine et les États-Unis. Désormais, il a été détecté pour la première fois en Afrique, plus précisément dans la province de Gauteng, abritant les villes majeures de Johannesburg et Pretoria.
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Annonce officielle et préoccupations
Le ministère sud-africain de la Santé a rendu publique cette découverte, soulignant que le variant Eris, également désigné sous le nom E.G.5.1, a été identifié dans un échantillon de test prélevé en juin dernier dans la province de Gauteng. Les autorités sanitaires et médicales du pays s’en inquiètent.
Foster Mohale, porte-parole du Département national de la Santé, a confirmé que le « premier cas d’Eris a été découvert dans un échantillon prélevé le 20 juin dans la province de Gauteng ». Les interrogations se multiplient quant aux effets potentiels de cette nouvelle souche, en particulier sur les populations non vaccinées et les individus à système immunitaire affaibli.
Risques pour les populations vulnérables
L’Association médicale sud-africaine (SAMA) a émis des inquiétudes quant à la gravité des symptômes que cette souche pourrait provoquer chez les individus vulnérables. Le variant Eris partage des similitudes avec la sous-variante Omicron et se propage déjà à travers plusieurs pays, soulevant des préoccupations concernant sa vitesse de transmission et ses caractéristiques.
Le président de la SAMA, Mvuyisi Mzukwa, pointe plusieurs facteurs contribuant à la propagation de cette souche. Parmi eux, la baisse de l’immunité naturelle et vaccinale, le relâchement des mesures de prévention, ainsi que la reprise des voyages nationaux et internationaux.
Malgré ces préoccupations, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) n’a pas encore signalé d’aggravation de la sévérité des infections causées par le variant Eris. Néanmoins, il présente des caractéristiques telles qu’une prévalence accrue et des capacités d’évasion immunitaire, suscitant ainsi un suivi attentif de la part des experts.