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Récépissé HAAC N°0062/HAAC/07-2022/pl/P

Économie : quand certains États africains font de la manipulation des comptes publics pour créer la croissance

Certains gouvernements africains excellent bien dans la manipulation des comptes publics pour créer la croissance économique contre vents-et-marrées.

Or, cette croissance est le résultat de l’amélioration de divers facteurs interdépendants tels que les facteurs de production (capital physique, capital humain, ressources naturelles, …), le progrès technologique (innovation, recherche et développement, diffusion technologique), etc.

Les pratiques de manipulation des chiffres des comptes publics

La manipulation des comptes publics par certains gouvernements africains peut se manifester à travers diverses pratiques qui faussent la transparence budgétaire, compromettent la gestion des finances publiques et entravent le développement économique.

Ces pratiques, bien que variables selon les pays, incluent des stratégies intentionnelles ou structurelles pour camoufler des irrégularités, détourner des fonds ou maximiser des avantages politiques. Voici un aperçu des principales méthodes :

 Surévaluation ou sous-évaluation des prévisions budgétaires

Surévaluation des recettes : Certains gouvernements projettent délibérément des niveaux de revenus (par exemple, issus des taxes, des exportations, ou des ressources naturelles) irréalistes pour justifier des dépenses importantes ou apaiser l’opinion publique.

Sous-évaluation des dépenses : Les gouvernements peuvent minimiser volontairement certaines dépenses dans les prévisions pour cacher des dettes ou des engagements futurs.

Utilisation des dépenses extrabudgétaires

Des fonds sont souvent dépensés en dehors du cadre budgétaire officiel, sans passer par les processus d’approbation parlementaire. Ces dépenses extrabudgétaires servent souvent à financer des projets non justifiés ou des activités politiques, rendant difficile leur suivi.

En outre, les gouvernements peuvent utiliser des techniques de comptabilité créative pour dissimuler des déficits ou détourner des fonds, notamment en retardant l’enregistrement des dépenses ou en masquant des passifs financiers dans des entités publiques ou parapubliques, voire en utilisant des transactions complexes pour camoufler des pertes.

Détournements de fonds publics

Les détournements de fonds sont fréquents dans les systèmes de gestion financière peu transparents. Des fonctionnaires et des dirigeants utilisent des budgets publics pour enrichissement personnel, à travers des contrats fictifs, des surcoûts dans les projets publics ou des fraudes directes.

Gestion opaque des revenus des ressources naturelles

Dans les pays riches en ressources naturelles (comme le pétrole, le gaz, les minéraux), les revenus issus de ces ressources sont souvent mal gérés ou dissimulés. Certains gouvernements ne déclarent pas les revenus réels ou détournent directement les fonds liés à l’exploitation.

Emprunts et endettement masqués

Certains gouvernements contractent des dettes hors du cadre officiel, souvent auprès de créanciers étrangers, sans transparence ni intégration dans les comptes publics.

Les dettes garanties par l’État pour des entreprises publiques sont parfois exclues des bilans nationaux, créant des risques financiers importants à long terme.

Manipulation des taux de change et des réserves de devises

Dans certains cas, les gouvernements manipulent les taux de change ou utilisent les réserves de devises étrangères à des fins politiques, sans en refléter les impacts réels dans les comptes publics voire dans l’économie.

Absence de mécanismes de contrôle efficaces

L’absence ou le contournement des audits indépendants, des cours des comptes ou des processus de surveillance parlementaire favorise la manipulation des finances publiques.

Les institutions chargées de surveiller les comptes publics sont parfois sous-financées, influencées politiquement, ou manquent de capacités techniques.

Corruption dans les marchés publics

La passation de marchés publics est une autre zone de manipulation. Les contrats sont souvent attribués de manière opaque ou à des entreprises liées à des membres du gouvernement, conduisant à des surfacturations ou à des projets inachevés.

Conséquences

L’illusion que donne la manipulation des chiffres macroéconomiques n’est pas sans conséquence sur la vie et l’avenir des citoyens de ces pays. En autres conséquence, il faut noter la dégradation de la confiance publique : les citoyens perdent confiance dans les institutions publiques.

Les autorités qui détournent les fonds créent et augmentent la pauvreté qui provient de l’inflation artificiellement créée. Le pire de ces conséquences est l’endettement qui est très croissant car ces manipulations entraînent souvent des crises budgétaires ou des cycles d’endettement.

Ce qui crée le ralentissement de l’économie et donc du développement. En effet, la mauvaise gestion des finances publiques limite la croissance économique et décourage les investissements étrangers.

En somme, la manipulation des comptes publics reflète souvent des failles institutionnelles profondes, mais des réformes structurelles peuvent limiter ces pratiques et promouvoir une gestion plus transparente et équitable.

Image : https/: www.lafinancepourtous.com

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