La question éthique de la fin de vie suscite des débats profonds et complexes en France. Confrontée personnellement à cette question délicate, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée en charge de l’organisation territoriale et des professions de santé, joue un rôle central dans la création d’une législation novatrice, voulue par le président Emmanuel Macron suite aux conclusions de la convention citoyenne.
Lorsqu’interrogée sur l’éventualité d’adopter le modèle espagnol, luxembourgeois ou suisse de légalisation de l’euthanasie, la ministre insiste sur la nécessité de forger un modèle français d’accompagnement de la fin de vie. Elle rejette catégoriquement le terme d' »euthanasie », préférant parler d’un accompagnement respectueux et humain.
« C’était ma mère en l’occurrence, c’était il y a un peu plus de dix ans, » raconte Agnès Firmin Le Bodo lors d’une interview sur France 2, mercredi 11 octobre. « Lorsqu’elle m’a demandé de l’accompagner, ma réponse a été ‘je n’ai pas le droit’. Je ne sais pas pourquoi j’ai répondu cela à ce moment-là mais ça a été ma réponse. Si j’avais eu le droit, si la loi française le permettait, est-ce que je l’aurais fait ? Ma réponse a été oui. »
Loin de vouloir reproduire mécaniquement les systèmes étrangers, la ministre insiste sur l’unicité du contexte français. « Aucun modèle étranger n’est duplicable in extenso dans notre pays, » souligne-t-elle avec conviction.
Agnès Firmin Le Bodo met également l’accent sur l’importance des soins palliatifs. Elle exprime son désir d’avancer dans ce domaine, un sujet qui fait l’unanimité. Actuellement, la France connaît des disparités dans l’accès aux soins palliatifs, une situation qu’elle souhaite rectifier.