Les États-Unis sont en train d’ajuster leur approche face à l’expansion du groupe des BRICS, alors que cette alliance de pays émergents, comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, vient d’intégrer six nouveaux membres.
Bien que peu à Washington voient ce groupe soutenu par la Chine comme une menace directe, ce « réalignement géopolitique » suscite des réflexions sur la stratégie américaine.
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Rééquilibrage des influences
Les BRICS ont décidé lors d’un sommet récent d’intégrer six nouveaux membres, marquant un « élargissement historique ». Le président chinois Xi Jinping a souligné l’importance de ce groupe pour contrebalancer l’influence des États-Unis et de l’Union européenne.
Lorsque les dirigeants des BRICS se sont réunis à Johannesburg, le président américain Joe Biden a annoncé sa volonté de plaider en faveur d’une réforme des capacités de financement pour les pays émergents auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Cette approche reflète la recherche de solutions pragmatiques pour répondre aux besoins économiques des pays émergents.
Disparités à combler
Les États-Unis ont également évoqué le retrait russe de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes auprès des pays émergents. Bien que Washington minimise publiquement l’élargissement des BRICS et insiste sur la liberté des pays de choisir leurs partenaires, les experts estiment que cette expansion montre que les nations émergentes recherchent des alternatives économiques et sécuritaires.
Les pays émergents cherchent « des alternatives, pas des remplacements » au système dominé par les États-Unis, selon Sarang Shidore, du Quincy Institute. Cette expansion envoie un message à Washington, indiquant que les inégalités font mal et que les pays prennent des mesures pour les combler.
La question clé pour les États-Unis est de développer une stratégie cohérente et à long terme pour répondre à ce réalignement géopolitique. Bien que Pékin investisse massivement dans les infrastructures des pays émergents, une approche similaire pourrait ne pas fonctionner pour Washington. Les États-Unis doivent élaborer une vision claire pour l’avenir et allouer les fonds nécessaires pour la soutenir.
