groupe bmi
affiche 
consultation pour acquérir des financements
venteCamion
Finance_proposition_4
Format Pc@2x
3
6
previous arrow
next arrow
venteCamion (1)
financement_mobile
Format Phonecopie@2x
mob_2
mob_6
previous arrow
next arrow

Récépissé HAAC N°0062/HAAC/07-2022/pl/P

Ghana : Scission au sein du parti de Nana Akufo Addo

L’ancien ministre du Commerce du Ghana, Alan Kyeremanten, a pris une décision audacieuse qui secoue la scène politique du pays. Lors d’une conférence de presse, il a annoncé sa démission du parti au pouvoir, le New Patriotic Party (NPP), et sa candidature en tant qu’indépendant à l’élection présidentielle prévue pour décembre 2024.

Cette annonce a jeté une lumière crue sur les tensions internes au sein du parti et la crise économique qui sévit au Ghana.

Lire aussi : Ghana : Deux députés se bagarrent en pleine rue (la raison)

Une démission « regrettable » ?

Alan Kyeremanten, qui avait déjà occupé deux fois le poste de ministre du Commerce pour le NPP, a expliqué sa décision en affirmant que ses contributions n’étaient pas suffisamment appréciées au sein du parti. Sa démission en janvier de son poste ministériel avait déjà marqué un tournant dans sa carrière politique.

Lors de sa conférence de presse, Kyeremanten a souligné que son mouvement était alimenté par la jeunesse, mettant en avant une nouvelle génération d’acteurs politiques qui cherchent à faire entendre leur voix. Il a critiqué la direction actuelle du NPP, affirmant qu’elle était aux mains d’un groupe restreint de dirigeants et d’aînés du parti.

Le NPP a réagi à cette démission en la qualifiant de « regrettable ». Cependant, il est clair que cette décision divise le parti et pourrait avoir des conséquences majeures sur le paysage politique ghanéen.

Manifestations antigouvernementales à Accra

Cette annonce intervient également dans un contexte de manifestations antigouvernementales à Accra, où des centaines de manifestants se sont rassemblés pendant trois jours pour protester contre les difficultés économiques. Le Ghana, bien que riche en ressources naturelles telles que l’or, le pétrole et le cacao, fait face à la pire crise économique de son histoire en raison de l’explosion de la dette publique.

L’année précédente, des manifestations contre la hausse des prix et d’autres défis économiques avaient déjà éclaté, entraînant des affrontements avec la police. Les autorités avaient alors sollicité l’aide du Fonds monétaire international (FMI) pour faire face à la situation.

Le gouvernement a depuis concentré ses efforts sur la restructuration de la dette et la réduction des dépenses pour accéder à un programme de prêt de 3 milliards de dollars sur trois ans du FMI. Cependant, les critiques estiment que cela n’a pas été suffisant pour soulager ceux qui luttent pour joindre les deux bouts, alors que la croissance économique montre des signes de ralentissement.

Le NPP n’a pas encore annoncé son candidat pour succéder au président Nana Akufo-Addo, qui quittera ses fonctions après deux mandats. Alan Kyeremanten s’était retiré d’un concours interne en novembre précédent en raison d’allégations d’irrégularités dans le processus de sélection. Il semble que le vice-président Mahamudu Bawumia soit le favori pour représenter le parti.

Le Ghana, depuis sa transition du régime militaire à la démocratie en 1992, est gouverné par deux partis principaux : le NPP et le National Democratic Congress, le principal parti d’opposition.

Alan Kyeremanten, âgé de 67 ans, a joué un rôle important en tant que ministre du Commerce et de l’Industrie sous la présidence d’Akufo-Addo pendant ses deux mandats. Son départ du NPP pourrait bien avoir des répercussions significatives sur la scène politique ghanéenne à l’approche des élections présidentielles de 2024.

Partager sur :