Le Dark Web fait référence à des sites qui ne sont pas indexés et qui ne sont accessibles que par des navigateurs Web spécialement conçus à cet effet. Beaucoup plus petit que le minuscule Web de surface, le Dark Web est considéré comme faisant partie du Web profond. Si l’on se base sur notre illustration de l’océan et des icebergs, le Dark Web serait la partie inférieure de l’iceberg submergé.
Le Dark Web, en revanche, est une partie très cachée du Web profond avec laquelle peu de gens interagiront ou que peu de gens découvriront. Autrement dit, le Web profond couvre tout ce qui se trouve sous la surface et qui reste accessible à l’aide du logiciel approprié, y compris le Dark Web.
Une analyse de la construction du Dark Web révèle quelques couches clés qui en font un havre d’anonymat :
- Aucune indexation des pages Web par les moteurs de recherche du Web de surface. Google et d’autres outils de recherche populaires ne peuvent pas détecter ni afficher les résultats des pages du Dark Web.
- Présence de « tunnels de circulation virtuels » via une infrastructure de réseau randomisée.
- Inaccessible par les navigateurs traditionnels en raison de son opérateur de registre unique. En outre, il est encore plus caché par diverses mesures de sécurité réseau, comme des pare-feu et du chiffrement.
La réputation du Dark Web a souvent été liée à des intentions criminelles ou à des contenus illégaux et à des sites « marchands » où les utilisateurs peuvent acheter des biens ou des services illicites. Cependant, des parties juridiques ont également fait usage de cette infrastructure.
En ce qui concerne la sécurité, les dangers du Web profond sont très différents de ceux du Dark Web. Il n’est pas forcément facile de tomber sur une cyberactivité illégale, mais celle-ci tend à être beaucoup plus dangereuse et menaçante si vous la découvrez. Avant de dévoiler les menaces liées au Dark Web, voyons comment et pourquoi les utilisateurs accèdent à ces sites.
Comment accéder au Dark Web
Le Dark Web a un temps été le repaire de pirates informatiques, de membres des services de police et de cybercriminels. Toutefois, grâce aux nouvelles technologies, telles que le chiffrement et le navigateur anonyme Tor, il est désormais possible de s’y plonger si on le souhaite.
Le navigateur de réseau Tor (projet « The Onion Routing ») permet aux utilisateurs de visiter des sites Web avec l’opérateur de registre « .onion ». Ce navigateur est un service initialement conçu à la fin des années 1990 par le laboratoire de recherche de la marine américaine.
Tor est en quelque sorte un navigateur Web à l’instar de Google Chrome ou Firefox. En effet, au lieu de prendre le chemin le plus direct entre votre ordinateur et les parties profondes du Web, le navigateur Tor utilise un chemin aléatoire composé de serveurs chiffrés connus sous le nom de « noeuds ». Cela permet aux utilisateurs de se connecter au Web profond sans craindre que leurs actions ne soient suivies ou que l’historique de leur navigateur ne soit divulgué.
Est-il illégal d’accéder au Dark Web ?
Pour dire les choses simplement, non, il n’est pas illégal d’accéder au Dark Web. En fait, certaines utilisations sont parfaitement légales et soulignent les mérites du « Dark Web ». Les utilisateurs du Dark Web peuvent tirer trois avantages indéniables :
- Anonymat des utilisateurs
- Services et sites pratiquement intraçables
- Possibilité de prendre des mesures illégales aussi bien par les utilisateurs que par les fournisseurs
Ainsi, le Dark Web a attiré de nombreuses personnes qui, autrement, seraient menacées en divulguant leur identité en ligne. Parmi les utilisateurs fréquents de ces sites cachés, on trouve des victimes d’abus et de persécution, des dénonciateurs ou encore des dissidents politiques. Toutefois, ces avantages peuvent bien évidemment être facilement étendus à ceux qui souhaitent agir au-delà des contraintes imposées par les lois, par d’autres moyens explicitement illégaux.