Le gouvernement a répondu aux questions des députés à l’assemblée nationale sur l’effondrement de la passerelle d’Agoè-Zongo. C’était ce vendredi dernier lors des questions d’actualité l’assemblée nationale.
La passerelle d’Agoè-Zongo s’est effondrée à cause d’un camion-citerne hors gabarit qui dépasse la norme requise et tentait de forcer le passage. Le bilan de ce drame était lourd : huit morts et trois blessés graves et d’importants dégâts matériels. Ce qui a suscité de vives réactions au sein de l’opinion publique.
A l’hémicycle, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Sani Yaya et son collègue de la sécurité et de la Protection civile, Calixte Madjoulba ont fait face aux questions des députés. L’objectif est de convaincre l’opinion de la qualité e de la résistance des passerelles que les Tunisiens et les Chinois construisent au Togo.
Selon le ministre. M. Sani Yaya la hauteur normale d’une passerelle selon les normes réglementaires de l’UEMOA est de 4,5 mètres. Or, celle d’Agoè-Zongo est de 6 mètres de hauteur. « C’est une tolérance, justement, que nous avons donnée par rapport à la hauteur, pour permettre parfois à des convois spéciaux de pouvoir passer. On ne s’est pas arrêté au niveau du règlement 14 de la norme UEMOA qui définit la hauteur et aussi le gabarit en largeur », a-t-il précisé.
Pour le ministre de la sécurité et de la protection civile, « cinq personnes ont fait l’objet de gardes à vue pour les nécessités de l’enquête. ils ont été libérées sur instruction du procureur de la République après 48 heures. Les motifs pour lesquels elles ont été gardées sont : défaut de précaution, non-respect de la réglementation en vigueur et homicide involontaire. L’enquête judiciaire est pratiquement à point de finalisation, et elle sera transmise au procureur de la République ».
Concernant des mesures préventives contre de tels drames, les ministres ont annoncé des mesures qui incluent le renforcement des passerelles existantes, l’amélioration des contrôles de charge à l’essieu, la finalisation des portiques à déployer au niveau des passerelles, l’installation de dos d’ânes en amont des portiques, et l’intensification de la sensibilisation des usagers de la route concernant les gabarits.
Il reste à savoir si les piétons sont prêts à utiliser ces passerelles dont la réputation a pris un coup sérieux. Il y a des questions justement en suspens que l’opinion publique voudrait poser au gouvernement direct quant à la réalisation de ces ouvrages publics.