Le Président ougandais, Yoweri Museveni, a vivement critiqué la décision de la Banque Mondiale de suspendre tout nouvel apport financier en réponse à une nouvelle loi controversée anti-LGBTQ. Il a affirmé sa détermination à trouver d’autres sources de crédit pour le pays, tout en soulignant l’importance de réduire la dépendance à l’endettement extérieur.
La nouvelle loi promulguée en mai dernier en Ouganda, qui prévoit la peine de mort pour certains actes homosexuels, a suscité un tollé tant au niveau local qu’international. Des organisations de défense des droits humains, des gouvernements occidentaux et de nombreux citoyens ont vivement critiqué cette mesure qui va à l’encontre des principes fondamentaux des droits de l’homme et de la non-discrimination.
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La Banque Mondiale prend position
La Banque Mondiale a réagi en annonçant la suspension de tout nouveau financement en raison de l’incompatibilité de cette loi avec ses valeurs fondamentales. Bien que les projets actuels soutenus par la Banque ne soient pas directement touchés par cette suspension, celle-ci a déclaré qu’elle mettrait en place des mesures pour prévenir la discrimination au sein de ses projets futurs.
Face à cette suspension de financement, le Président Museveni a réagi avec fermeté. Il a déclaré que l’Ouganda n’accepterait pas les pressions émanant d’institutions étrangères et qu’il cherchait de toute façon à réduire sa dépendance à l’endettement extérieur. Il a qualifié la tentative de la Banque Mondiale de le pousser à renier les valeurs et la souveraineté du pays d’inappropriée.
Des alternatives pour l’avenir
Le Président Museveni a souligné que si le besoin de financement se faisait sentir, d’autres sources pourraient être explorées. Il a particulièrement mis en avant la future production pétrolière, prévue pour débuter en 2025, comme une source potentielle de revenus supplémentaires pour le pays. Cela reflète sa volonté de diversifier les sources de financement et de réduire la dépendance vis-à-vis des institutions étrangères.
En réponse à la suspension de financement, le gouvernement ougandais prévoit de revoir son budget pour l’exercice 2023-2024. Cette révision budgétaire vise à anticiper les conséquences financières potentielles de la suspension des financements de la Banque Mondiale. Le Ministre des Finances, Henry Musasizi, a annoncé cette démarche devant les membres du Parlement.
Malgré la situation actuelle, le Président Museveni a exprimé l’espoir que la Banque Mondiale reconsidérerait sa décision à l’avenir. Il reste à voir comment les événements se dérouleront et quelles alternatives seront développées pour garantir la stabilité économique et le développement de l’Ouganda.