Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a prononcé un discours historique devant l’Assemblée générale des Nations unies, réaffirmant sa demande de réparations pour les injustices historiques résultant de la traite transatlantique des esclaves.
Dans son discours émouvant, le président Akufo-Addo a souligné que pendant de nombreuses années, le monde avait évité de faire face aux conséquences de la traite des esclaves. Il a insisté sur la nécessité de mettre en avant la question des réparations à ce stade crucial de l’histoire.
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Héritage incontournable
Le président a déclaré de manière franche : « Il est temps de reconnaître ouvertement qu’une grande partie de l’Europe et des États-Unis ont été construits à partir de l’immense richesse récoltée dans la sueur, les larmes, le sang et les horreurs de la traite transatlantique des esclaves. »
Le président Akufo-Addo a affirmé que des réparations devaient être versées, même si elles ne pourraient jamais compenser entièrement les horreurs de la traite des esclaves. Cependant, cela servirait à reconnaître que des millions d’Africains avaient été exploités sans compensation pour leur travail « productif ».
Appel à l’action
Ce n’est pas la première fois que le président ghanéen plaide en faveur des réparations. L’année précédente, il avait appelé à intensifier les discussions sur ce sujet, demandant aux pays européens impliqués dans la traite des esclaves de présenter des excuses officielles. Il avait également exhorté l’Union africaine à mobiliser la diaspora pour promouvoir la cause des réparations.
La traite transatlantique des esclaves, selon les Nations unies, a été la plus grande migration forcée de l’histoire et l’une des plus inhumaines. Elle s’est étendue sur une période de 400 ans, avec des millions d’Africains contraints à l’exode vers de nombreuses régions du monde. Le Ghana a été l’un des points de départ de nombreuses personnes réduites en esclavage en Afrique de l’Ouest.
Le discours du président Akufo-Addo à l’Assemblée générale des Nations unies rappelle au monde l’importance cruciale de la réconciliation et de la reconnaissance des crimes du passé pour construire un avenir plus équitable.
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