Le gouvernement de la Sierra Leone a annoncé un couvre-feu national à la suite d’une attaque contre une caserne militaire à Freetown, la capitale du pays. Cette attaque survient après des mois de troubles post-électoraux dans cette nation d’Afrique de l’Ouest. Voici les détails de ce qui s’est réellement passé.
Suite à l’attaque de la caserne de Wilberforce et d’autres points stratégiques de la capitale, le gouvernement a pris la décision de décréter un couvre-feu national. Ce couvre-feu sera en vigueur de 21 h à 6 h du matin pour une durée indéterminée, permettant ainsi aux forces de sécurité d’effectuer des opérations de recherche des suspects.
Lire aussi : Sierra Leone : Un coup d’État déjoué par la police
Déroulement des événements
La population de Freetown a été réveillée par des détonations au lever du jour. Des individus ont tenté de prendre d’assaut l’armurerie de la caserne de Wilberforce, l’une des principales du pays. Des affrontements ont également eu lieu près de la caserne de Morray Town, où est située la Marine, ainsi qu’à d’autres endroits de la capitale. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des groupes d’hommes et de femmes, certains présentés comme des détenus, se déplaçant dans les rues.
Dans une déclaration sur son compte officiel du réseau social X, le président Julius Maada Bio a confirmé l’atteinte à la sécurité. Il a pointé du doigt un groupe de « renégats » comme étant responsables de l’attaque. Le président a assuré que le calme avait été rétabli et que les forces de sécurité poursuivaient l’expulsion des renégats en fuite. Il a appelé tous les citoyens à s’unir pour protéger la démocratie dans le pays.
Réaction de la CEDEAO
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fermement condamné la tentative de « perturber l’ordre constitutionnel ». La CEDEAO réaffirme son principe de tolérance zéro pour les changements anticonstitutionnels de gouvernement.
Ces événements surviennent moins de six mois après la réélection du président Julius Maada Bio. La plupart des dirigeants impliqués dans l’attaque ont été arrêtés, et des opérations de sécurité et d’enquête sont en cours.