Les mutilations génitales féminines sont monnaie courante dans certains pays comme le Tchad malgré une loi punissant ces pratiques.
Le 6 février, est la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Sur le plan international, ces pratiques sont considérées comme une violation des droits humains des femmes et des filles, notamment de leurs droits à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique.
Les Nations unies se sont fixées pour objectif de mettre fin à ces mutilations d’ici à 2030. Il y a cinq ans, elles étaient pourtant encore 200 millions à subir ces pratiques.
Au Tchad, un nouveau code pénal, établi il y a 7 ans, prévoyait un à cinq ans de prison et 100 000 francs CFA d’amende. Mais aujourd’hui, les militants se plaignent que cette loi n’est toujours pas appliquée.
« L’applicabilité des textes reste le grand challenge en fait en ce moment, explique ainsi Épiphanie Nodjikoua Dionrang, présidente de la Ligue tchadienne des droits des femmes, au micro de Sébastien Németh. Les mutilations se font tous les jours dans les zones rurales ou bien en ville, même dans les hôpitaux ».
Elle poursuit en disant : « Du côté du gouvernement, il n’y a pas de sérieux, ils ne mettent pas vraiment la pression pour pouvoir punir les auteurs. Les gens qui le font ne sont jamais arrêtés, donc tout le monde se dit que c’est normal encore de le faire. On est toujours dans cette optique que se sont nos us et coutumes, c’est notre culture et qu’on doit le faire. Pourtant, beaucoup de femmes qui subissent ça ont tellement de problèmes après… ».
Et d’assurer : « Si cette loi est appliquée, ça va dissuader vraiment les auteurs. Donc, il y aura déjà cette peur de “si une personne le fait, on doit l’arrêter, elle doit payer des amendes ou aller en prison“. Cela fait que ça va réduire les mutilations génitales et ça fera changer des choses. »
SOLANGE