La situation politique au Gabon prend un tournant dramatique avec le coup d’État militaire visant le président sortant Ali Bongo. En conséquence, les activités du groupe minier français Eramet ont été « mises à l’arrêt » dans le pays, selon une déclaration de la société. Cette décision vise à protéger la sécurité du personnel et l’intégrité des installations dans un contexte de tension croissante.
Suite aux événements en cours au Gabon, Eramet, un acteur majeur de l’industrie minière, a pris la décision de suspendre ses activités dans le pays. Cette décision découle de la volonté de la société de garantir la sécurité de son personnel et de préserver l’intégrité de ses installations. Eramet emploie environ 8 000 personnes au Gabon, principalement des ressortissants gabonais.
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Répercussions financières et boursières
L’annonce de la suspension des activités d’Eramet a eu un impact immédiat sur les marchés financiers. L’action d’Eramet à la Bourse de Paris a chuté de manière significative, perdant 18,83% de sa valeur pour atteindre 61,85 euros vers 09h55. Cette réaction témoigne de l’incertitude qui entoure l’avenir de la société dans ce contexte politique instable.
Eramet est un groupe qui opère au Gabon à travers deux filiales majeures. La première, Comilog (Compagnie Minière de l’Ogooué), se spécialise dans l’extraction de manganèse, un minerai dont Eramet est le deuxième producteur mondial en termes de teneur élevée. La deuxième filiale, Setrag (Société d’Exploitation du Transgabonais), assure l’exploitation ferroviaire de la ligne reliant la côte atlantique au sud-est du pays, une région riche en minerais et couverte par la forêt équatoriale.








