C’est dans l’enceinte prestigieuse du Grand Hôtel de Bordeaux que la vente a eu lieu mardi dernier. Le Falcon 7X, l’avion présidentiel du Congo, aux mains du président Denis Sassou Nguesso, a été adjugé aux enchères pour une somme impressionnante de 7,1 millions d’euros. Cette vente exceptionnelle a marqué la fin d’un chapitre judiciaire qui a tenu le pays en haleine depuis des années.
La saga a débuté en juin 2020, lorsque l’avion a été saisi à l’aéroport de Bordeaux. Une décision du tribunal judiciaire de Bordeaux en décembre 2022, confirmée par la cour d’appel en juin 2023, a ordonné la vente aux enchères de cet appareil produit par Dassault Aviation. La mise à prix initiale, fixée à sept millions d’euros, a été respectée.
Cette saisie, survenue lors de travaux de maintenance, est le résultat de procédures judiciaires complexes initiées par Mohsen Hojeij, patron de la société Commisimpex, un homme d’affaires libanais, contre l’État du Congo. Ces litiges remontent à plusieurs décennies et ont été déclenchés en raison de travaux publics non payés, des contrats datant des années 1980.
La vente aux enchères, menée par le commissaire-priseur Vincent Pestel-Debord, a été rapide et sans équivoque. Un seul enchérisseur, resté anonyme, a remporté l’avion. Il a maintenant trois jours pour finaliser l’achat et retirer la livrée de l’aéronef, actuellement aux couleurs de la République du Congo.
Cette vente historique n’est pas seulement une transaction financière, elle est le dénouement d’une saga judiciaire complexe et le début d’un nouveau chapitre pour l’État du Congo. Les recettes de cette vente seront utilisées pour indemniser Commisimpex, marquant ainsi la fin d’une ère et l’ouverture vers de nouveaux horizons.









