Le Burkina Faso prend des mesures pour garantir la stabilité régionale en approuvant un projet de loi autorisant l’envoi d’un contingent militaire au Niger, où des généraux ont pris le pouvoir il y a un mois. Face à la menace d’une intervention armée de pays ouest-africains, cette décision souligne l’engagement du Burkina Faso envers la sécurité et la paix dans la région.
Dans un communiqué consulté ce jeudi 31 août 2023, le gouvernement burkinabè a annoncé son soutien à une initiative cruciale pour la sécurité du Niger. Alors que les détails concernant l’envoi de ce contingent restent à préciser, les autorités des deux pays ont convenu de ces modalités dans un esprit de coopération et de solidarité.
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Le ministre de la Défense, Kassoum Coulibaly, a souligné la signification profonde de cette action en déclarant : « Ce qui touche à la sécurité du Niger touche fondamentalement à la sécurité du Burkina Faso ». Cet engagement du Burkina Faso illustre la nécessité d’une réponse collective pour contrer les menaces régionales et protéger la stabilité.
Main tendue en temps de crise
La situation au Niger a conduit le général Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort du pays, à signer un décret permettant aux forces armées du Burkina Faso et du Mali d’intervenir en cas d’agression ou de déstabilisation armée extérieure. Ce geste de solidarité souligne l’unité des nations confrontées aux défis du terrorisme et de l’insécurité.
Le colonel-major Coulibaly a ajouté : « Sans être belliciste, il faut se dire que cet engagement c’est pour prévenir et mener à mieux notre lutte contre le terrorisme. » Il a également souligné que l’envoi d’un contingent au Niger était une continuation de la lutte collective contre le terrorisme dans la région.
Front uni contre les menaces jihadistes
Le Burkina Faso et le Mali partagent une histoire commune de lutte contre les violences jihadistes. Ils sont également gouvernés par des militaires ayant pris le pouvoir par la force entre 2020 et 2022, à l’instar du Niger. Cette convergence d’expériences renforce leur solidarité dans la défense de la stabilité et de la sécurité régionales.
Face au coup d’État du 26 juillet à Niamey, le Burkina Faso et le Mali ont rapidement manifesté leur soutien envers les nouvelles autorités nigériennes. Cette solidarité, en particulier face à la menace potentielle d’intervention militaire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), reflète une détermination commune à maintenir l’ordre constitutionnel.
La prochaine étape consistera à soumettre ce projet à l’Assemblée législative de Transition du Burkina Faso pour adoption, dans les prochains jours.