Le Président de la transition au Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a récemment opéré des changements significatifs au sein de son gouvernement, apportant six ajustements à son équipe précédente. Toutefois, c’est la nomination du nouveau ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, qui fait grand bruit dans les médias.
Karamoko Jean-Marie Traoré, âgé de 51 ans, étend désormais ses responsabilités en tant que nouveau chef de la diplomatie burkinabé, succédant à Olivia Rouamba. Avant cette nomination, il occupait le poste de responsable de la coopération sous-régionale et avait démontré son expertise en tant que membre du Secrétariat exécutif du comité interparlementaire du G5-Sahel depuis février 2020.
Son parcours administratif à l’Assemblée nationale burkinabé entre 2014 et 2020 a également contribué à forger sa réputation. En plus de ses compétences diplomatiques, Karamoko Jean-Marie Traoré se distingue par sa polyglottisme, maîtrisant le français, l’anglais, le dioula et le mooré.
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Vives réactions dans la presse
La nomination de Karamoko Jean-Marie Traoré le 17 décembre 2023 a généré des réactions intenses dans la presse, principalement en raison des allégations de parenté avec le Président de la transition. Selon certaines sources, considérées comme opposées à Ibrahim Traoré, le nouveau ministre des Affaires étrangères serait l’oncle du Président, créant ainsi des interrogations sur d’éventuels favoritismes liés à cette nomination.
La parenté présumée entre Karamoko Jean-Marie Traoré et le Président de la transition soulève des préoccupations quant à la transparence et à l’équité dans les nominations gouvernementales. Cette situation met en lumière les complexités des relations familiales dans la sphère politique et suscite des débats sur l’objectivité des choix effectués au sein du gouvernement.