Le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, ministre des affaires étrangères de son pays depuis 2005, crée la surprise à Addis Abeba en Éthiopie, lors de l’élection du nouveau président de la commission de l’Union Africaine, en remplacement du Tchadien, Moussa Faki Mahamat.
Il a fallu sept tours de vote, pour voir le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, 59 ans, s’imposer devant le favori Kényan, Raila Odinga, samedi 15 février, à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA) avec 33 voix sur 49 pays votants.
En effet, Moussa Faki Mahamat ne pouvant plus briguer un nouveau mandat après avoir passer huit ans à la tête de la commission de l’Union Africaine, il a laissé sa place au nouveau président de la commission de l’Union Africaine.
Il a laissé derrière lui des conflits qui n’ont aucune chance de connaître un dénouement vu le choc des intérêts. La crise au Soudan avec ses conséquences humanitaires ne semble pas toucher les dirigeants africains qui brillent par leur inaction et mutisme déconcertants.
Quant à la guerre qu’impose le Rwanda à la RDC, c’est une autre paire de manche à voir les acteurs impliqués. L’ancien président, qui visiblement, n’a aucune marge de manœuvre en face des pays occidentaux, soutiens du Rwanda, est abonné aux absents dans cette crise.
On prend les même et on recommence, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Personne, en tous cas, ne voit l’UA être à la hauteur de ses ambitions. L’UA ne fait pas mieux que la défunte OUA en termes de l’intégration africaine et de la résolution des crises.
Désormais, il faut se rendre compte que le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf ne fera pas de miracle vu la complexité de fonctionnement et de prise de décision de l’UA. L’Afrique n’a jamais fait preuve d’unité en aucun moment sur des dossiers importants. Ce qui unit ces pays africains, c’est leur division.
