Une vague de violence a secoué la ville de Blue Town à Prestea, dans la région occidentale du Ghana. C’est suite à des allégations selon lesquelles un enseignant aurait eu des relations sexuelles avec un autre homme, suscitant un débat tendu autour de la question LGBTQI+ dans le pays.
Un individu prétendant être enseignant à l’école Sankofa International School a été violemment agressé par des résidents en colère. Une vidéo de l’incident, devenue virale sur les réseaux sociaux, montre l’homme portant une chemise en lambeaux et du sang coulant de son oreille, résultat des brutalités subies lors de l’agression.
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Des allégations sombres
Selon une voix en arrière-plan de la vidéo, la victime aurait changé de genre et aurait eu des relations sexuelles avec un autre homme. Les circonstances précises entourant ces allégations restent floues. On ne sait pas comment l’information aurait été divulguée à la mafia ou où se trouvait l’autre partenaire sexuel au moment de l’agression.
La question des droits LGBTQI+ demeure controversée au Ghana, avec un projet de loi privé en cours d’examen par le parlement pour criminaliser les activités LGBTQI+. Le projet de loi sur les droits sexuels et les valeurs familiales, surnommé « projet de loi anti-LGBTQ », prévoit des sanctions sévères pour toute personne participant à des activités LGBTQI+ ou les soutenant.
L’identité des agresseurs est capturée dans la vidéo, laissant planer des interrogations sur la manière dont les autorités réagiront. Bien qu’il ne soit pas clair si une plainte a été déposée auprès de la police pour cette agression spécifique, la pression de l’opinion publique et l’attention suscitée par la vidéo pourraient influencer la réaction des forces de l’ordre.
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