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ALERTES INFOS

Le Togo protège les lieux de travail d’harcèlement sexuel

Le Togo protège les lieux de travail d'harcèlement sexuel

Par l’arrêté N° 0316/MFPTDS du 2 février 2024 du ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social, le Togo interdit et punit tout acte de discrimination, harcèlement sexuel ou moral, de violence ou d’intimidation en milieu professionnel et sur les lieux de travail.

En effet, face à la multiplication de ces actes répréhensibles et longtemps dénoncés, le gouvernement a réagi pour mettre fin à l’impunité qui a trop duré sur les lieux de travail. Cette mesure réglementaire réaffirme les droits des employés sur les lieux de travail car étant souvent les victimes de toutes les formes d’abus d’autorité de la part des employés.

Pour Prisca, employée dans une structure financière à Lomé « c’est un pas en avant et c’est salutaire ». Cependant poursuit-elle, « il faut avoir du courage pour aller au bout de la dénonciation si jamais c’est ton patron qui est l’auteur du harcèlement sexuel comme c’est souvent le cas ». Quant à Salim, entrepreneur de son état, on doit penser à punir aussi les actes de provocation et de séduction dans les bureaux de la part des femmes. Pour lui on ne mesure jamais ce que doit subir un homme qui est harceler par l’habillement des femmes. En lui demandant pourquoi ne pas interdire ces genres de « vêtements provocateurs » au lieu de travail, il répond « on dira de toi que tu n’es pas moderne ou civilisé ».

Il faut noter que pour des raisons culturelles et de mentalité en Afrique, que ces genres de plaintes pour discrimination, harcèlement sexuel ou moral, de violence ou d’intimidation en milieu professionnel et sur les lieux de travail, sont rares et ne font pas la une des journaux comme c’est monnaie courante en Occident.

La raison est qu’en Occident, les personnes victimes de ces abus n’ont pas certainement peur de représailles de la part des auteurs de ces actes. Leur travail n’est nullement pas menacé et si c’est le cas, elles pourront trouver ailleurs. Or ce n’est pas le cas ici au Togo où trouver du travail est déjà un concours de combattant, comme l’affirment la plupart des personnes interrogées.

Cet arrêté ministériel s’il renforce le corpus de protection des droits des travailleurs au Togo, on doit aller plus loin un jour pour interdire  aussi les faveurs sexuelles ou matérielles exigées pour donner du travail aux femmes ou jeunes filles dans certaines structures de la place soupire un observateur.

                                                                                                                                           AKDN

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