Les résultats provisoires des municipales 2025, publiés ce 21 juillet par la CENI, confirment la mainmise du parti au pouvoir sur le paysage politique togolais. L’Union pour la République (UNIR) remporte 1 150 des 1 527 sièges en lice, accentuant sa domination déjà écrasante sur les institutions locales et nationales.
Ce succès, qualifié par certains d’« hégémonie électorale », relègue l’opposition traditionnelle à un rôle secondaire. L’ANC, pourtant longtemps figure de proue contestataire, ne récolte que 51 sièges. L’UFC poursuit son lent effacement avec 38 élus, tandis que l’ADDI, un peu plus dynamique, tire son épingle du jeu avec 34 sièges.
Mais au-delà de cette carte politique largement bleue, un nom crée la surprise : TOVIA. Ce regroupement indépendant, mené par Joseph Gomado, ancien ministre et transfuge de l’ANC, décroche 24 sièges. Une performance inattendue pour cette jeune formation, qui devance des partis bien plus installés comme le MPDD ou les FDR.
TOVIA semble avoir capté les attentes d’un électorat en quête de renouveau, notamment chez les jeunes et dans les centres urbains. Son émergence pourrait annoncer un rééquilibrage politique à moyen terme, porté par des figures hors des cadres classiques.
Ces résultats restent à confirmer par la Cour suprême après traitement des éventuels recours. Mais une chose est sûre : si UNIR conserve sa suprématie, les municipales 2025 révèlent aussi une envie de changement qui pourrait bousculer l’ordre établi.
