Le Niger, actuellement sous l’emprise d’un régime militaire, est confronté à des sanctions qui suscitent un défi majeur. Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre désigné par le régime, s’est exprimé quant à la capacité du pays à « surmonter » ces sanctions, malgré leur caractère « injuste ».
Une déclaration qui reflète la détermination du gouvernement actuel à faire face aux mesures restrictives imposées par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
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Équilibre entre relations et sanctions
Dans un entretien avec Deutsche Welle, le chef du gouvernement militaire a souligné l’importance des partenariats, en particulier avec le Nigeria et la Cedeao, tout en insistant sur la nécessité de préserver les relations économiques mutuellement bénéfiques. Il a toutefois averti que le basculement de l’équilibre vers des préoccupations politiques et militaires au détriment de la coopération économique serait « très regrettable ».
Le régime militaire a vivement critiqué les sanctions décrétées par la Cedeao, les qualifiant d' »illégales, inhumaines et humiliantes ». Ces sanctions, adoptées lors d’un sommet en juillet, ont conduit à la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger. Cette décision impacte sévèrement l’économie du pays, qui dépend largement des échanges internationaux pour son fonctionnement et son approvisionnement énergétique.
Impact sur la population
Les conséquences de ces sanctions touchent profondément la population nigérienne. Le régime militaire a alerté sur les répercussions de ces mesures sur l’accès à des produits vitaux tels que les produits pharmaceutiques et les denrées alimentaires, ainsi que sur la fourniture en électricité. Ces privations ont suscité des inquiétudes quant à la capacité du pays à subvenir aux besoins essentiels de sa population.
Face à cette situation complexe, l’Union africaine (UA) prend également des mesures. Le Conseil de paix et sécurité de l’UA s’est réuni à Addis Abeba pour discuter de l’évolution de la situation au Niger et des efforts en cours pour remédier à la crise. Parallèlement, la Cedeao avait prévu une réunion des chefs d’état-major pour examiner les options disponibles en vue de rétablir le président renversé, tout en affirmant la priorité de la résolution diplomatique de la crise.