La scène politique en République démocratique du Congo (RDC) reste agitée suite aux récents scrutins, marqués par le boycott du camp de Kabila, dont le parti historique, le PPRD, est majoritaire à l’Assemblée nationale. Malgré la réélection de Félix Tshisekedi à la présidence, le Front Commun pour le Congo (FCC), dirigé par Joseph Kabila, persiste dans son rejet des résultats, réclamant un nouveau processus électoral.
Le FCC, notamment le PPRD, a choisi de rester en marge de tous les scrutins, soulignant un profond manque de confiance envers les institutions électorales, telles que la Commission électorale et la Cour constitutionnelle. Les réserves émises dès 2021 par un membre du PPRD soulignent les inquiétudes persistantes quant à la transparence du processus.
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Le puissant silence du camp de Kabila
La décision radicale de boycotter l’enrôlement des électeurs et de ne pas participer aux différentes élections, y compris présidentielle, législatives, provinciales et municipales partielles, a été prise par le président du PPRD, considéré comme l’autorité morale du FCC. Plus de 70 élus resteront fidèles à l’ex-président, refusant de siéger dans la prochaine législature.
Malgré les défis financiers anticipés, certains membres du camp de Kabila demeurent confiants, notant que des factions de l’opposition se rallient à leur appel pour un nouveau processus électoral. Damase Muba Kitwa, vice-président du groupe parlementaire PPRD sortant, souligne que les mises en garde émises depuis 2021 trouvent un écho dans l’opposition actuelle, appelant à la révision de la composition des organes électoraux.
Revisiter les institutions électorales
Les critiques émises par le camp de Kabila mettent en lumière la nécessité de revoir la composition de la Commission électorale, de la Cour constitutionnelle et de la loi électorale, arguant que ces structures opèrent actuellement en violation de la loi. Une demande qui gagne du terrain parmi certaines factions de l’opposition.
La situation politique en RDC demeure complexe avec le camp de Kabila refusant de reconnaître les résultats électoraux. Les prochaines années s’annoncent délicates, mais le rejet persistant du processus actuel et les appels à une réforme institutionnelle semblent marquer le début d’une nouvelle ère politique dans ce pays africain.