À l’approche des élections législatives au Togo, la question du découpage électoral suscite des préoccupations majeures. Jean-Pierre Fabre, le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a récemment exprimé son mécontentement face aux inégalités criantes dans la représentation des citoyens.
Selon Fabre, certaines circonscriptions présentent des disparités significatives, où un député peut représenter un nombre de citoyens bien plus élevé que ses pairs. Il appelle à une révision urgente de la carte électorale pour éliminer ces iniquités et garantir une représentation équitable pour tous les Togolais.
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Lors d’une conférence de presse tenue à Lomé le 8 novembre 2023, Jean-Pierre Fabre a souligné ces disparités en donnant des exemples précis. Dans la région maritime, le quotient de représentativité d’un député est de 141 000 personnes, tandis que dans le Plateau, un député ne représente que 65 000 personnes. Ces chiffres révèlent un déséquilibre flagrant, violant ainsi le principe constitutionnel d’égalité pour tous les Togolais, énoncé à l’article 5 de la Constitution.
Selon Fabre, ces inégalités risquent de compromettre sérieusement l’intégrité des résultats électoraux à venir. Il a qualifié cette situation de scandaleuse et a exhorté le gouvernement à respecter les principes constitutionnels fondamentaux du pays. Pour lui, un redécoupage électoral est impératif pour assurer une représentation équitable et juste de tous les citoyens togolais.
Bien que la date exacte des élections législatives ne soit pas encore fixée, les préoccupations de Jean-Pierre Fabre mettent en lumière les inquiétudes persistantes quant à la transparence et à l’équité du processus électoral au Togo.