Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi être parvenu à un accord avec le gouvernement togolais en vue du lancement d’un programme d’aide à hauteur de 390 millions de dollars afin de l’aider à faire face à la hausse de ses dépenses.
L’accord doit encore être approuvé par le conseil d’administration du Fonds.
Le FMI justifie, dans un communiqué, ce plan par la nécessité de « répondre à des dépenses nécessaires pressentes, notamment du fait de l’augmentation des inquiétudes en termes de sécurité, et afin de préserver la stabilité et l’inclusion sociale ».
« Les autorités togolaises se sont engagées à mener un large programme de réformes économiques bâti sur le plan de développement du gouvernement afin de réduire les défis auxquels le pays doit faire face, notamment d’un point de vue sécuritaire », a déclaré le chef de la mission sur place, Hans Weisfeld, cité dans le communiqué.
Depuis le début de l’année 2023, il y a eu au Togo « 31 morts, 29 blessés et 3 disparus » dans des incidents terroristes, selon le gouvernement.
Les régions septentrionales du Togo, du Bénin et du Ghana subissent des attaques et des incursions de groupes djihadistes qui prospèrent au Sahel et cherchent à descendre vers le sud.
L’enjeu sécuritaire sera au cœur de l’organisation des prochaines élections législatives et régionales togolaises, qui devraient se tenir « au plus tard à la fin du premier trimestre 2024 », avait annoncé le gouvernement.
Une date que l’opposition juge cependant « pas réaliste » du fait du risque de « vide institutionnel » qu’elle pourrait entraîner, alors que le Chef de l’État, Faure Gnassingbé, avait promis initialement, fin 2022, des élections en décembre de cette année.