Imaginez un ennemi invisible, tapi dans l’ombre, capable de décimer des troupeaux entiers en quelques jours. Ce cauchemar porte un nom : le virus H5N1, une souche hautement pathogène de l’influenza aviaire.
Le 20 mars dernier, ce fléau a été détecté dans trois élevages avicoles au Togo, situés dans les localités d’Adjengré (Sotouboua), Anyron Kopé (Vo) et Kouloumdè (Tchaoudjo). Une annonce du ministère en charge des ressources animales, confirmée par des analyses pointues du laboratoire central vétérinaire de Lomé, a mis en lumière une crise touchant plus de 6 500 volailles.
Face à cette bombe sanitaire, les autorités n’ont pas tergiversé. Conformément au plan de riposte, des mesures ont été déployées :
- Abattage et destruction massive : Toutes les volailles des fermes infectées, ainsi que celles situées dans un rayon de 3 km, ont été éliminées. Leurs produits dérivés (œufs, plumes) et le matériel d’élevage n’ont pas échappé à ce sort funeste.
- Désinfection implacable : Les sites touchés ont été passés au peigne fin, nettoyés et désinfectés pour éradiquer toute trace du virus.
- Verrouillage des cantons : Dans les zones d’Adjengré, Anyron Kopé et Komah, les mouvements de volailles, de leurs produits, du matériel ou même des aliments sont désormais interdits.
Ces décisions, aussi drastiques soient-elles, sont un rempart essentiel contre une épidémie qui pourrait ravager bien plus que quelques fermes.
Mais derrière les chiffres et les protocoles, il y a des vies humaines bouleversées. Conscient de ce drame, le ministre Damehame Yark a promis une bouée de sauvetage : une indemnisation pour les éleveurs touchés, calculée selon la grille d’indemnisation officielle.