Après la débâcle de l’opposition dans son ensemble lors des élections législatives du 29 avril 2024, que le parti au pouvoir UNIR a raflées sans circonlocution selon les résultats définitifs proclamés par la cour constitutionnelle ce lundi 13 mai 2024, le président du nouvel engagement togolais (NET), Gerry Taama, tire les conclusions de cette déculottée et renonce à sa carrière politique. Le vin semble tiré et chacun est cette fois-ci libre de le boire ou pas. Cette sortie a surpris plus d’un, même si des rumeurs semblent indiquer des démissions dans le rang de l’opposition.
C’est dans un message publié sur les réseaux sociaux que le désormais ex-député du NET du Moyen Mono, fait un bilan de son parcours politique. Il évoque ses amertumes et ses dégoûts à la vie politique au Togo suite aux résultats décevants obtenus lors du double scrutin du 29 avril dernier, non seulement sur toute l’étendue du territoire togolais mais également dans sa circonscription électorale du Moyen-Mono. Le choc devait être terrible et personne, sauf certains, ne peut prévoir ce scénario digne d’un film western.
Chose étonnante, Gerry Taama appelle les jeunes à s’abstenir de la politique sauf si c’est pour la faire avec le parti UNIR. La déception est-elle si grande que celui qui encourageait les jeunes à travailler avec lui puisse tenir ces propos peu orthodoxe ? Où est le politiquement correct dans tout ce tohu bohu ? Si lui refuse d’être opposant politique au régime en place, cela lui donne-t-il le droit d’interdire aux jeunes de travailler pour les autres partis d’opposition, qui plus est, plus anciens que son NET ?
Pour l’instant, tout le monde se pose la question de savoir quelle était sa vraie mission en rentrant en politique après avoir dans un premier temps tronqué le treillis militaires pour les costumes trois pièces. De quelle analyse découlait son entrée en politique ? Les processus électoraux lui donnaient-ils confiance pour croire qu’avec la politique, on peut changer quelque chose au Togo, même en la faisant autrement ?
Personne n’est dupe sauf ceux qui font semblant de l’être. Soit une insulte à l’intelligence de tous ceux qui avant Gerry Taama, avaient tout le temps décrié les processus électoraux qui se sont succédés avec toujours les mêmes résultats et les mêmes refrains.
N’avait-on pas raillé ces opposants qui dénonçaient les fraudes électorales et les tripatouillages des élections ici comme mauvais perdants, soit qu’ils montrent les preuves de ce qu’ils avançaient ?
C’est le lieu de dire que ce qu’il s’était passé comme élections législatives en 2018 où UNIR a laissé plus de 30 sièges aux « opposants factices » n’était que du « gambling ». Ils ont fini de jouer leurs rôles. Place aux choses sérieuses !
