Ce lundi 23 octobre 2023, un climat d’attente tendue règne autour du Palais de Justice du Tribunal de Grande Instance de Lomé. Pourquoi cette agitation ? C’est le jour où le tout nouveau Tribunal Militaire du Togo tient sa première audience, marquant un tournant significatif dans le système judiciaire du pays.
Convoqués par le Décret Présidentiel N°2023-42/PR du 24 avril 2023, les accusés, des membres des Forces Armées Togolaises (FAT), font face à des chefs d’accusation graves : « complicité d’assassinat, complicité d’entrave au bon fonctionnement de la Justice et complot contre la sécurité intérieure de l’État ». Ces accusations font référence à l’assassinat du regretté Colonel Toussaint Madjoulba, survenu dans son bureau en mai 2020.
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L’accès au Palais de Justice aujourd’hui ressemble à un véritable parcours du combattant. Un dispositif de sécurité impressionnant a été mis en place, permettant uniquement à ceux qui peuvent justifier d’un intérêt sérieux d’assister à l’audience. Les mesures de sécurité sont rigoureuses : chaque personne autorisée à entrer est soumise à une fouille minutieuse, excluant tout appareil électronique ou enregistreur.
L’attention du public et des médias est captivée par cette affaire. La salle d’audience est empreinte de gravité, alors que les avocats, les accusés et les juges se préparent à un procès qui, à n’en pas douter, aura des répercussions majeures sur l’avenir judiciaire du Togo.
Face à ces développements, le quotidien au Palais de Justice risque d’être sérieusement perturbé tout au long de cette semaine. La justice togolaise, par le biais de ce tribunal spécial, envoie un message clair : les actes répréhensibles seront traqués et jugés, quelle que soit leur origine.
