Le Niger a officiellement annoncé son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) le 17 mars 2025. Laouali Labo, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, a communiqué cette décision aux représentants diplomatiques.
Ce départ intervient dans un contexte tendu. En juillet 2023, un coup d’État a destitué Mohamed Bazoum, le président élu. L’OIF a suspendu le Niger, exigeant le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la libération de l’ancien chef d’État, toujours retenu au palais présidentiel avec son épouse.
En réponse à cette suspension, les autorités installées par la junte militaire ont annoncé en décembre 2023 qu’elles ne collaboreraient plus avec l’OIF. La décision de retrait formalise aujourd’hui une séparation définitive.
Depuis son arrivée au pouvoir, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a mis l’accent sur la souveraineté nationale. Le Niger a pris ses distances vis-à-vis de certains partenaires traditionnels, comme la France, et s’est tourné vers de nouvelles alliances dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES).
L’OIF, par la voix de sa porte-parole Oria K. Vande Weghe, a exprimé son souhait de maintenir une proximité avec le peuple nigérien. Le message de retrait officiel du Niger a été adressé à la France, qui assume actuellement la présidence du sommet de la Francophonie.