Le Sommet sur l’intelligence artificielle (IA) de Paris qui a lieu du 10 au 11 février a donné lieu à de multiples annonces d’investissements et de coopérations internationales pour accompagner le développement de cette technologie, qui bouleverse des pans entiers de la société depuis deux ans.
Ce sommet qu’on peut qualifier de prise de conscience du retard qu’accuse le reste du monde en face des géants en la matière que sont les Etats-Unis et la Chine qui se livrent d’ailleurs, une guerre sans merci.
Pour ce faire, 58 États dont la France, l’Inde et la Chine, ont signé une déclaration pour une IA « ouverte », « inclusive » et « éthique ». Mais les Etats-Unis et la Grande Bretagne n’ont pas signé.
Sur le plan économique, on retiendra parmi les annonces marquantes : 109 milliards d’euros investis en France, notamment pour la construction de data centers, un objectif de formation de 100 000 data scientists par an en France et 200 milliards d’euros d’investissements européens annoncés par Ursula von der Leyen.
Côté entreprises, Mistral AI a été la grande vedette du sommet, avec des annonces de partenariats avec les télécoms. Free, Orange et Bouygues Telecom vont intégrer de l’IA générative dans leurs offres.
Enfin, côté people, Sam Altman (présent) et Elon Musk (absent) se sont livrés à une joute sur X autour d’une hypothétique acquisition d’OpenAI.
Sur le plan réglementaire, l’Union européenne semble vouloir assouplir ses restrictions afin de ne pas freiner l’innovation. Toutefois, les enjeux de cybersécurité, de désinformation et de déstabilisation politique restent préoccupants, comme l’a rappelé le scientifique Yoshua Bengio.
L’IA est plus que jamais au cœur des enjeux économiques et géopolitiques mondiaux. Reste à savoir si l’Europe pourra réellement imposer une « troisième voie » face aux modèles américain et chinois.








